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boulevard périphérique - Page 3

  • EXPLICATIONS RASSURANTES (?) DE WOODEUM SUR LE FOYER CONSTRUIT AU DESSUS DU PERIPH FACE A VANVES, PORTE BRANCION

    Après avoir fait état de la réaction de la Métropole du Grand Paris (MGP) dans un courrier adressé à l’association Agir sur le Plateau qui s’inquiétait des risques sanitaires, de pollution de l’air, de bruit concernant le projet « Hosta » de construction d’un foyer pour jeunes travailleurs  de 114 chambres, avec deux commerces en rez-de-chaussée, au dessus du périph, par Woodeum, il était intéressant de connaître l’avis du constructeur. Tout en rappelant que le blog avait fait paraître un article le 14 Octobre posant la question de l’aménagement d’aires de jeux à proximité du Périph qui l’un des sites les plus pollué de l’agglomération parisienne.

    Les dirigeants ont expliqués lors d’une conférence de presse en Septembre, rapportés par le site Batiactu  que la qualité de l'air extérieur a fait l'objet d'études poussées : « Vu l'immédiate proximité de l'anneau autoroutier, les questions de qualité de l'air et d'acoustique ont été traitées avec un soin particulier. Woodeum a réalisé, à sa propre initiative, une étude d'impacts et s'est entouré des bueaux d’études experts Artelia et Numtec pour mener des mesures spécifiques, telles que la réalisation d'études sur site pour mesurer le niveau de Nox, et de particules en suspension et de particules fines dans l'air. Mais également, de simulations de l'écoulement d'air autour des bâtiments existants. Ou encore, une analyse sous forme de mécanique des fluides 3D de l'évolution des concentrations des polluants en hauteur selon chaque orientation de façades. « Les résultats de ces études ont permis de démontrer que la construction de l'opération modifiera la dispersion des polluants et diminuera leur intensité en tout point du projet», avance Woodeum. Le projet, qui prend place sur une dalle existante, n'induit pas d'émission de polluants complémentaires au niveau du périphérique» selon ce site d’actualité sur le BTP  qui rappelle néanmoins que « Cette problématique a récemment conduit la Ville de Paris à renoncer à plusieurs projets, dont certains issus de Réinventer Paris, prévus en surplomb du boulevard périphérique. L'opération n'aura, par ailleurs, pas d'impact significatif sur la qualité de l'air à laquelle sont exposés les bâtiments existants ». 

    «Pour le traitement de l'air intérieur, une ventilation à double flux avec un système de filtration à hautes performances a été intégrée dans la conception du bâtiment de manière à garantir la qualité de l'air intérieur et à ne pas exposer les résidents à la pollution, chose rare s'agissant d'un bâtiment résidentiel. Aucun logement n'est orienté directement vers le périphérique (côté ouest). La double peau vitrée joue son rôle dans la performance acoustique. Pour ce qui est du confort thermique, les concepteurs ont équipé les salons communs de brises soleil positionnés entre la première et la seconde peau vitrée. Les logements sont équipés d'un brasseur d'air et de stores extérieurs positionnés entre les deux peaux vitrées. Les jardins d'hiver des logements jouent aussi un rôle essentiel dans le confort thermique des résidents «puisqu'ils créent un sas ventilé naturellement au droit de chaque habitation» rappellent les architectes ».

  • EST-IL JUDICIEUX D’AMENAGER DES AIRES DE JEUX SPORTIVES A PROXIMITE DU PERIPH A VANVES

    La question mérite d’être posée à l’occasion de la Journée de la qualité de l’air, tant pour le terrain de basket et le Fun Park que la construction d’un foyer pour jeunes travailleurs porte brancion. Voilà quelques jours , Jean-Baptiste Renard, Directeur de recherche laboratoire LPC2E au CNRS, a présenté une analyse inédite de 5 années de mesures du taux de particules fines (PM2.5) à Paris et dans sa proche banlieue, à partir des données du réseau de capteurs Pollutrack qui montre que un périmétre de 500 m de chaque côté du Périph avec des valeurs qui tournent autour de 20 à 30µg/m3 alors que la moyenne est de 15µg/m3 en agglomération parisienne, soit déjà trois fois la recommandation de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé).

    L’association Respire ne cache pas que construire des logements au-dessus du Périph, comme ce foyer de jeunes travailleurs de Woodeum, porte Brancion, aura des conséquences sur la santé des résidents, tout comme la présence de tous ces équipements sportifs le long du Périph, comme à Vanves avec son aire de basket alors que la plupart des professionnels de santé  conseillent d’éviter de l’exercice physique dans les zones polluées et les pics de pollution

    Pendant 5 ans, environ 500 capteurs mobiles du réseau Pollutrack installés sur le toit des véhicules électriques de livraison de Geopost/DPD, ont effectué des mesures des PM2.5 contenues dans l’air de Paris et de sa proche banlieue 24h/24, 7jours/7. Pour la première fois, ces mesures ont été passées au crible par le CNRS qui a pu mettre en évidence la concentration en masse (et en nombre) des particules fines PM2.5 dans Paris et sa proche banlieue. Cette analyse qui porte sur la période 2018-2022 a permis de diviser Paris en une centaine de carré de 1 km2 de surface pour mettre en évidence les grandes tendances de la pollution moyenne locale :

    - La pollution moyenne en PM2.5 est de l’ordre de 15 µg/m3, soit 3 fois la recommandation annuelle de l’OMS.

    - La pollution est globalement plus élevée dans le nord-est de Paris que dans le sud-ouest, du fait de la combinaison de la direction des vents dominants (sud ouest), des sources locales et de la topographie de la ville avec un nombre important de rues canyons, c’est-à-dire étroite où l’air polluée entre et ne sort pas, contrairement aux grandes avenues.  «A cause de l’anticyclone dont ont bénéficié les parisiens au début de la semaine, tout l’Est de Paris était dans le rouge car il suscite la pollution» constatait Jean Baptiste Renard qui mettait en avant la notion «d’espace d’air » qui devrait inciter les urbanistes  à favoriser la circulation de l’air comme aux USA où la disposition des immeubles favorisent l’effet «venturi».  

     - Les valeurs les plus élevées sont détectées autour du Périphérique Est, avec 20 µg/m3, de la porte d’Orléans à la porte de Clignancourt, avec un point noir à Bercy (30 µg/m3) sachant que la zone polluée s’étend de 500 m de chaque côté du Périph.

    - Un autre indicateur essentiel est le nombre de jours de dépassement du seuil de 15 µg/m3, valeur journalière recommandée par l‘OMS. Pour Paris, la moyenne est d’environ 125 jours par an, en bon accord avec les mesures d’Airparif, avec des valeurs comprises 100 et 220 jours. Les valeurs les plus élevées sont encore une fois pour le Périphérique Est.

    «Ces résultats montrent la nécessité de réduire le plus possible les sources locales de pollution, et d’améliorer les moyens de prévention et d’information de la population aux épisodes de pollution aux PM2.5 » a-t-il conclu.

    D’autant plus, comme l’a montré le Dr Pierre Souvet, Président de l’Association France Environnement Santé (ASEF) ils ont un impact sanitaire : «Le fardeau sanitaire de la pollution de l'air est considérable avec des chiffres de mortalité variant entre 48000 et 97 000 décès par an en France selon les sources. Les pathologies cardio neuro vasculaires, neuro dégénératives, pulmonaires, cancers , atteinte de la grossesse et diabète sont aujourd’hui connus. Des études plus récentes montrent également les liens avec la maladie d'Alzheimer ou les troubles de la fonction cognitive notamment chez les enfants exposés, mais aussi atteinte oculaire, liens avec l'antibiorésistance …» analysait-il.

    Heureusement, les franciliens ont une forte conscience du problème puisque plus 1 sur 2 (54%) considère que la qualité du lieu où ils vivent, est mauvais selon un sondage Kantar  réalisé à l’initiative de l’association Respire. Les ¾ de parents de jeunes enfants se disent inquiets car les nourrissons et jeunes enfants sont plus vulnérables à la pollution de l’air. Ils sont environ 60% à imputer l’asthme et les infections des voies respiratoires et sinus à la pollution de l’air. « Les Français ont une forte conscience du problème et sont prêts à faire des efforts. Il est donc maintenant capital de leur donner les bons repères pour qu’ils agissent de manière efficace en s’attaquant à la vraie source du problème. C’est donc aussi à l’Etat de donner la bonne impulsion politique pour favoriser cette action» explique Tony Renucci, Directeur général de l’association Respire

  • 1800 ELUS FRANCILIENS DONT 21 DE VANVES ONT SIGNE UNE TRIBUNE POUR DEMANDER PLUS DECONCERTATION SUR LE PERIPH A HIDALGO

    Bernard Gauducheau,  Dominique Broetz, Anne Caroline Cahen, Kevin Cortes, Remi Daoudi, Véronique de Leonardis, Françoise Djian, Stephanie Gazel, Ury Israel, Abdelfattah Lakhlifi, Nathalie Le gouallec, Xavier Lemaire, Marc Machado, Xavière Martin, Erwan Martin, Julie Messier, Bernard Roche, Charles Eric Van de Casteele Pascal Vertanessian, Christiane Vlavianos, Bertrand Voisine… élus de la majorité municipale, font partis des 1800 élus franciliens qui ont  signés une tribune publiée dans le JDD du 28 mai, à l’initiative de Vincent Jeanbrun et Rachida Dati, présidents respectivement des Groupes LR au Conseil régional et au Conseil de Paris,  pour  s'insurger contre la « volonté unilatérale d’Anne d’Hidalgo et sans aucune concertation avec nous »  de  réserver après les JO de 2024, une voie du boulevard périphérique au covoiturage et au bus. Ils appellent la maire de Paris à « renoncer » à son initiative. Les signataires s'inquiètent de risques de « congestion du trafic » et de son « effet dramatique sur la qualité de l'air et la pollution dans toute l’IDF » Ils font état, six semaines après le lancement de la consultation de moins de 6000 personnes, alors qu'un million et demi de véhicules empruntent quotidiennement cette voie, et que les premières analyses révèlent qu’environ 85 % des contributeurs expriment leur opposition au projet. En paralléle une pétition « Touche pas à mon périph » en opposition au projet, a rassemblé en deux semaines, plus de 15 000 signatures.

     Ils demandent à la maire de Paris «d’engager sans délai, un vaste débat avec toutes les parties prenantes». Et dans le cas où elle persisterait dans sa volonté de supprimer une voie «nous demandons au gouvernement qu’une mesure de cette nature puisse – a minima – faire l’objet d’une étude d’impact préalable à toute mise en œuvre . Rien ne serait plus destructeur que d’aboutir à une mesure punitive pour les 10 millions de Franciliens auxquels le périphérique appartient au même titre qu’aux 2 millions de Parisiens» concluent les signataires parmi lesquels, Valérie Pécresse, Hervé Marseille, Roger Karoutchi, de nombreux maires des Hauts de Seine